Acheter un véhicule blindé d'un fabricant qui n'a pas de certificat VR, c'est acheter chat en poche. Tous les constructeurs affirment que leurs véhicules sont "les meilleurs" et "offrent la protection la plus fiable", mais seuls des tests approfondis pendant la certification peuvent confirmer (ou infirmer) la validité de ces affirmations.

Même si vous achetez un véhicule d'un constructeur qui a fait certifier son véhicule VR, il est conseillé de vous assurer que le véhicule qui vous est proposé est fabriqué de la même manière que le véhicule certifié. Il est toujours tentant pour un constructeur de "tirer sur la ficelle" et de réduire les coûts ou d'augmenter la cadence de production au détriment de la protection du véhicule blindé.

Les options les plus courantes de la production malhonnête consistent à : obtenir un certificat VR pour un modèle de blindage, mais utiliser ensuite un autre modèle pour la production de série.

La fabrication d'un véhicule blindé capable de passer la certification est un processus très long ; par exemple, l’ajustement minutieux des cadres des portes nécessite beaucoup de travail, mais sans cela le véhicule ne pourra pas résister à une explosion latérale, car l'onde de choc fera voler les vitres à l'intérieur du véhicule. Un autre exemple courant est la porte arrière. Il est beaucoup plus facile de faire certifier un véhicule lorsque la porte arrière est placée au milieu du compartiment à bagages. Mais les véhicules blindés produits en série ont une autre conception ; souvent, la porte arrière est située immédiatement derrière la porte du coffre.

1. Utiliser un acier de blindage moins cher : même s'il peut sembler que des aciers de blindage de même dureté aient des caractéristiques identiques, ce n'est évidemment pas le cas. Une fois qu'un véhicule blindé est certifié, un fabricant N'EST PAS AUTORISE à utiliser d'autres marques d'acier s'il prétend que les véhicules sont couverts par le même certificat.
2. Découper l'acier blindé au plasma : la découpe au plasma est moins chère que la découpe au laser ou au jet d'eau mais elle chauffe les bords, jusqu’à environ 2-3 cm de la ligne de coupe. L'acier blindé est sensible aux températures supérieures à 180°-200° C, de ce fait, lorsqu'il est découpé par plasma, la structure moléculaire de l'acier est affaiblie, ce qui le transforme en acier ordinaire qui peut être facilement pénétré par un projectile.
3. Utiliser un verre pare-balles moins cher : comme pour l'acier, le certificat devient invalide si le fabricant installe un verre pare-balles d'une autre qualité que celle du véhicule certifié.
4. Utiliser des charnières moins chères : les charnières doivent assurer une fixation fiable des portes pendant la conduite normale et aussi en cas d'explosion. Lors d'une explosion, l'onde de choc se propage d'abord à l'intérieur du véhicule et exerce une poussée sur les portes, puis l'onde inverse se propage à l'extérieur du véhicule. Les charnières doivent maintenir les portes de manière fiable pendant toute la durée de l'effet de l'explosion, sinon les portes seront écrasées vers l’intérieur véhicule ou arrachées de la carrosserie. Dans les deux cas, les passagers risquent d'être tués.
5. Utiliser des consommables de soudage moins chers : le soudage de l'acier blindé est très sensible et nécessite beaucoup de savoir-faire. Seule l'utilisation de consommables et d'une technologie de soudage appropriés garantit l'absence d'affaiblissement et la fixation fiable de l'acier blindé.

La bonne nouvelle, c'est que nous résistons à de telles tentations. Le but principal d'un véhicule blindé est de protéger ses occupants en cas d'attaque balistique ou de souffle, et c'est l'objectif que nous poursuivons.